"Ceux qui professent être en faveur de la liberté tout en dépréciant l'agitation sont des gens qui veulent des récoltes sans labourer le sol ; ils veulent la pluie sans le tonnerre et les éclairs ; ils veulent l'océan sans le mugissement de ses nombreuses eaux".
-Frederick Douglass
Les industries sont bousculées par les nouveaux concurrents et les nouvelles technologies, nos systèmes fiscaux nationaux et locaux sont bousculés par de nouvelles méthodes de travail et de nouveaux modèles d'entreprise, notre système éducatif est bousculé par les exigences de la crise de la santé publique et de l'enseignement en ligne, et nos systèmes sociaux sont bousculés par ceux qui s'opposent au statu quo. Pris d'un seul coup et à si fortes doses, cela peut être vraiment aggravant. Il y a des jours où nous avons tous besoin d'un peu de cohérence et de statu quo, n'est-ce pas ?
Probablement pas. Tout comme l'agitation de l'eau contribue à libérer du CO2, à augmenter la quantité d'oxygène dissous dans le réservoir, à soutenir les poissons qui vivent dans l'eau et à empêcher les huiles et les champignons nocifs de se développer, nous avons tous besoin d'une légère agitation de l'eau et, en fin de compte, nous nous en portons bien.
Les idées perturbatrices apportées aux organisations en difficulté par des personnes ayant de nouvelles perspectives et expériences de vie les rendent meilleures, de nouveaux modèles de gouvernance et de taxation s'adaptent à l'endroit et à la manière dont les gens travaillent, dépensent de l'argent et génèrent des revenus pour le gouvernement. Notre société est réveillée par ceux qui se lèvent pour nous aider à mieux comprendre et à agir contre les inégalités qui sont nuisibles et injustes. Nous stagnerions et cesserions de fonctionner si le statu quo n'évoluait pas constamment et si nos systèmes et organisations n'étaient pas agités.
Considérez également le point de vue contraire. Les muscles agités peuvent devenir enflammés, douloureux et même endommagés de façon permanente s'ils sont surutilisés et ignorés. Ils ont besoin de repos pour être restaurés et renforcés au fil du temps. Trop de tension et d'agitation entraînent des dommages et des souffrances irrémédiables. Alors, comment accepter, voire inviter, l'agitation tout en trouvant le temps de restaurer et de renforcer nos systèmes et nos organisations ?
Tout d'abord, il faut chercher à comprendre ce qui change et pourquoi. Une analyse, une observation et une écoute attentives sont nécessaires. De nos jours, cela doit se faire rapidement, mais il faut quand même le faire. Deuxièmement, appuyez-vous sur les principes de base de l'économie et sur vos principes en tant qu'organisation. Ils sont le plus souvent bien fondés et ont fait leurs preuves. Ils constituent un système de navigation pour ce type de situation. Troisièmement, agissez, surveillez les résultats, créez des prototypes et réessayez. Les eaux inexplorées exigent que l'on avance prudemment, mais aussi que l'on ne se contente pas de dériver sans rien faire.
Passons une excellente semaine.
-Kenny McDonald